Initiée par le CASODOM depuis 2005, la manifestation des « TALENTS DE L’OUTRE-MER » distingue tous les deux ans les originaires de tous les Outre-mer français qui se sont signalés par des parcours d’exception, dans toute discipline intellectuelle ou académique, ou dans le chant, la musique ou la danse classiques, ou bien encore dans un métier manuel, en ayant surmonté les obstacles qu’ils auraient pu rencontrer.
La volonté d’oeuvrer au rayonnement des ultramarins, et au développement économique des Outre-Mer, c’est bien là l’objectif des Talents de l’Outre-Mer
La cérémonie de remise des prix « Talents de l’Outre-mer » s´est déroulée au Conseil Économique Social et Environnemental à Paris, vendredi 13 décembre dernier. L’événement a été organisé par l’association CASODOM - Comité d’Action Sociale en faveur des Originaires des Départements d’Outre-mer en Métropole - sous le haut-patronage du Président de la République, Emmanuel Macron, en présence de la Ministre des Outre-mer, Annick Girardin. 20 jeunes talents ont été sélectionnés cette année.
Pour rappel, on avait pu compter parmi les lauréats 2018, la calédonienne Aunoo Douce François-Eloccie, la première avocate Kanak inscrite au Barreau de Paris.
« Sans la bourse spécifique de ma province des Iles Loyauté, je serai passée à côté de cette expérience historique, et je la remercie en apportant mon humble contribution au développement du pays » a déclaré Medjo lors de la cérémonie.
Medjo Wahuzue a reçu cette distinction de par son parcours atypique et de sa ténacité pour porter non pas un projet professionnel mais bien un projet-pays. Déjà diplômée d’un Master 2 Droit international spécialisé en Diplomatie et négociations stratégiques avec mention dans une université Parisienne réputée, elle décide de compléter sa formation avec un Master 2 Droit, à l´Université de Nouvelle-Calédonie pour se spécialiser en droit calédonien. Son mémoire intitulé « L’art de la Paix. Construction d’un dialogue apaisé au lendemain de la consultation référendaire de 2018 » et son stage de fin d’études effectué auprès de la Cellule des affaires politiques et coutumières au sein du Cabinet du Haut-commissaire, Monsieur Lataste, lui on permis de valider son diplôme avec une moyenne générale de 16,85 et la mention très bien.
Son objectif : « Encourager les jeunes femmes du pays, en particulier Kanak, à se former, prétendre à des postes à responsabilités, et à être résilientes, et ce malgré les discriminations dont nous sommes victimes dans le milieu professionnel »
Nous sommes fiers de compter parmi nos « boursiers » des étudiants qui reçoivent de telles récompenses et qui, reviennent pour oeuvrer dans la construction de notre pays.