La quête vers notre souveraineté alimentaire est un des piliers de la mandature du Président Lalie 2019-2024. Pour se faire, l’Exécutif a impulsé une dynamique de valorisation des produits locaux en réorganisant notamment les circuits de distributions existants afin de répondre à l’une des problématiques actuelles : Comment écouler nos produits locaux même ceux qui ne sont pas calibrés ?
Un plan d’actions en soutien aux agriculteurs impactés (Covid-19, cylcones Lucas et Niran) a donc été mis en place et, l’Exécutif a confié la mission pour sa mise en oeuvre d’opérations d’achat de la production vivrière et de maraichère locale à la SODIL.
La solution
La mise à disposition à la filiale de négoce de la SODIL via la SAS PEIN d’un fonds par la DDE-PIL permettant de « doper » le prix à l’achat des produits locaux de Lifou, comme l’igname, la patate douce, ou encore le manioc, devrait répondre à certaines difficultés d’écoulement de la production liées à la baisse de la consommation.
Si certaines productions achetées par la SAS PEIN pourront « aisément » trouver preneurs via son réseau de clients sur Nouméa, à l’instar de l’avocat de Maré, une grande partie du vivrier et en particulier l’igname, seront difficilement valorisables dans l’immédiat en raison de leur forte disponibilité.
Pour réduire dans une moindre mesure l’impact de l’inaccessibilité temporaire des marchés d’écoulement, le risque d’un stockage à long terme, la dégradation des produits achetés puis leur perte d’un point de vue comptable pour la SAS PEIN, la SODIL propose la réalisation d’une unité de transformation afin de pouvoir garantir la valorisation d’une partie des produits achetés en différant leur commercialisation une fois transformés, à des périodes plus propices à leur consommation (périodes de pénurie de produits ou en période de forte demande comme en fin d’année ou lors d’évènementielles).
Pour que ce projet puisse répondre à l’urgence, le pôle Agro-alimentaire de la SODIL a donc proposé la réalisation d’une unité selon un process facile à mettre en œuvre, avec des équipements accessibles et qui pourront être réutilisés dans un futur projet d’unité plus structurée et complète.
Le process proposé est la surgélation de produits vivriers et maraichers locaux crus, épluchés, découpés et ensachés sous-vide.
Les produits finis seront commercialisés en particulier auprès des structures de la restauration collective de Lifou (cantines scolaires, snacks, structures de restauration et hôtels).
Le début de l’activité sera lancé dans les prochains jours.
Le colportage, une solution à la collecte des produits
Par manque de moyen de transport, les producteurs loyaltiens n’ont pas toujours la possibilité d’apporter leurs productions chez son revendeur. Ainsi pour répondre également à cette problématique, le système du colporteur prend tout son sens. Il sera donc proposé aux producteurs, selon un calendrier précis, un passage hebdomadaire dans les tribus avec un règlement immédiat.
Le 21 juin dernier, la Province a organisé une large communication aux agriculteurs afin de leur présenter cette nouvelle organisation, qui a reçu un accueil très favorable qui a insisté sur la nécessité de produire plus.
L’appel est donc lancé aux producteurs !